Construire de meilleurs quartiers

Construire de meilleurs quartiers

Qu'est-ce qui fait un bon quartier ? Je pense que c'est lorsque l'on connait ses voisins et qu'on interagit avec eux le plus souvent possible, parce qu'on voudra alors prendre soin des uns des autres. Aussi simple que cela puisse paraitre, il s'agit d'un système très complexe qui ne peut pas être construit du jour au lendemain.

Building better neighbourhood is a slow process that cities can influence by setting the right conditions to increase positive interactions between people.

Après avoir emménagé dans le quartier en 2011, mon épouse et moi avons commencé à sentir que nous appartenions à la communauté dès que nous avons commencé à croiser des gens dans le quartier que nous avions rencontrés dans d’autres circonstances (garderie, travail, école, activités…). Ce qui est élémentaire dans ce processus de rencontres aléatoires est de se trouver dans des endroits où d’autres personnes de la communauté vont aussi.

Et cela commence là où vous faites vos courses, parce que nous devons tous sortir pour magasiner. Évidemment, vous êtes beaucoup plus susceptible de rencontrer l’un de vos voisins sur le trottoir devant un magasin local que dans le stationnement d’un grand magasin. Pour créer des communautés dynamiques, il est donc essentiel d’avoir autant de commerces locaux que possible.

En tant que conseiller municipal, j’appuierai les commerces locaux actuels et futurs afin qu’ils demeurent concurrentiels dans nos quartiers. La ville doit s’efforcer d’éliminer le plus grand nombre possible d’obstacles à leur réussite :

  • en continuant à simplifier le système administratif et en collaborant avec les associations d’entreprises locales pour aider les nouvelles entreprises dès le départ ;
  • en planifiant de nouveaux développements dans les rues commerciales achalandées afin d’y inclure des emplacements de magasins dont le loyer est abordable pour les petits commerces
    • soit par subvention directe de la ville (ce qui peut être complexe à administrer, mais nécessaire)
    • ou avec des limites quant à la taille des façades des magasins en fonction du caractère du quartier tel que permis par la Loi sur l’aménagement du territoire ;
  • en permettant aux habitants d’accéder aux commerces de proximité, notamment par des transports en commun commodes ou un stationnement suffisant à proximité, grâce à des études d’impact détaillées sur la circulation et le comportement des consommateurs.

D’autres activités dans les quartiers créent également les conditions de ce processus de rencontres aléatoires. Notre réseau social local s’est initialement développé à travers les garderies puis l’école de nos enfants, mais s’est élargi à travers nos autres activités dans les parcs, les installations municipales et les évènements culturels locaux. Encourager les gens à sortir de chez eux est un élément primordial pour bâtir des communautés engagées.

En tant que conseiller municipal, je me ferai le champion des activités et événements qui rassemblent les gens :

  • en soutenant l’énorme travail des associations communautaires là où elles existent déjà ou en contribuant activement à leur renaissance dans les quartiers où elles sont devenues dormantes ;
  • en jouant un rôle de premier plan dans la promotion d’activités et d’évènements culturels locaux pour tous les âges
    • par exemple, les dépenses de la ville pour créer et revitaliser les parcs de quartier sont importantes, mais un peu d’argent pour des activités visant à attirer les gens dans le parc est essentiel au développement communautaire.

Le processus de rencontres aléatoires ne peut évidemment se produire que lorsque les gens sont en déplacement. Cela se produit parfois dans votre voiture, quand vous faites des appels de phares à un ami qui roule dans l’autre sens ou quand vous klaxonnez une connaissance qui marche sur le trottoir et qui vous répondra de la main. Cependant, les interactions à partir d’une voiture sont de courte durée et donnent rarement l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. Au contraire, rencontrer quelqu’un par le transport en commun ou le transport actif entraine toujours des interactions plus longues et plus enrichissantes. Par exemple : lorsque vous marchez et échangez quelques mots avec un voisin sur le trottoir, lorsque vous vous asseyez dans l’autobus à côté d’un collègue sur le chemin du travail, ou lorsque vous commencez à parler avec un autre cycliste en attendant à un feu rouge. Parce qu’il y a un arrêt de bus devant ma maison, notre famille a entamé de nombreuses conversations avec des voisins que nous ne connaissions pas encore, pendant qu’ils attendent le bus !

En tant que conseiller municipal, j’encouragerai toujours le transport en commun et le transport actif. La ville doit s’efforcer d’éliminer tous les obstacles à leur accessibilité.

  • en concevant la circulation et le déneigement du quartier avec en priorité la sécurité des usagers les plus vulnérables : les piétons
  • en rendant le transport en commun fiable et abordable pour tous, afin de contrebalancer les inconvénients inévitables d’attendre un bus
  • en développant des infrastructures confortables et sécuritaires pour encourager de nouveaux cyclistes, et pas seulement les inconditionnels comme moi
  • en s’assurant que les résidents qui n’ont pas d’autres choix que leur voiture puissent continuer à se déplacer sans trop de tracas et trouvent un stationnement au besoin.

Ce dernier point pourrait surprendre certains en raison de ma position sur l’importance du transport en commun et du transport actif. Cependant, un changement durable et soutenu ne peut se produire que lorsque tout le monde est inclus. Personne ne devrait être laissé de côté - nous devons changer ensemble.

Marc